Film musical de Kevin Tancharoen, 2009, Musique de Mark Isham avec Kay Panabaker, Walter Perez, Naturi Naughton, et beaucoup d’autres jeunes artistes, Etats-Unis, 105 minutes.
A l’école des arts de la scène de New-York (New York High School of Performing Arts), de jeunes artistes apprennent leur métier en rêvant de gloire tout en affrontant leurs doutes, leurs premiers échecs et la dure compétition de leurs camarades. Mais tous n’auront pas suffisamment de talent, de discipline et de chance pour connaître le succès.
Ce remake du premier Fame de 1980 est comme son prédécesseur l’occasion d’apprécier de nombreux numéros musicaux et de danse interprétés par les jeunes artistes. Mais sans égaler, loin de là, le charme et la qualité de l’original.
Le film vaut surtout par la tonicité juvénile qui émane du groupe de danseurs, musiciens, comédiens et chanteurs réunis dans la distribution, et dont la scène de la soirée costumée donne un bon exemple. Le récit de leurs destinées enchevêtrées, entrecoupé de nombreuses scène de spectacle, fournit une trame agréable et vivante, que l’on regarde avec plaisir et sans jamais éprouver d’ennui… Mais sans non plus se souvenir de beaucoup de choses une fois la projection terminée.
Certains aspects de Fame 2 laissent en effet un goût de brouet indigeste. Les trajectoires des différents personnages se juxtaposent et se succèdent avec une trop grande rapidité pour que l’on puisse s’attacher véritablement à aucun, voire même les distinguer clairement les uns des autres. On n’a parfois pas eu le temps de se rendre compte qu’une intrigue s’était nouée avant de s’en voir administrer le dénouement. Les clichés accumulent, depuis les situations psychologiques archi-conventionnelles jusqu’aux « happy ends » bâclés, en passant par les sermons sentencieux de professeurs à la perspicacité factice. Tout ceci nuit fortement à l’impact émotionnel du film, incapable de susciter une véritable empathie pour ses personnages.
La bande musicale comprend une vingtaine de thèmes, mélange de standards, de pièces spécialement écrites pour le film et de quelques reprises de Fame 1 : Out Here on My Own, Fame, Welcome to P.A, Big Things, Ordinary People, This Is My Life, Out Here on My Own, Street Hustlin, You’ll Find a Way, Can’t Hide from Love, Black & Gold, Back to Back, I Put a Spell on You, Get On the Floor, Try, Asher Book, You Took Advantage of Me, Too Many Women, Someone to Watch Over Me, You Made Me Love You, Hold Your Dream…
Parcourant une très grande variété de styles (Jazz, pop, Hip hop, afro américain, etc.), elle s’écoute assez agréablement, avec des interprétations souvent excellentes. Mais elle est quelque peu desservie par une mise en scène parfois défaillante. La grande séquence de spectacle final, sans souffle et décousue, est à cet égard particulièrement décevante.
Bref, si vous avez entendu parler de Fame et que vous souhaitez le regarder, précisez bien à votre marchand de DVD que vous chercher la version de 1980 et non celle de 2009. C’est faute d’avoir pris cette précaution que j’ai visionné ce remake très moyen au lieu du grand classique dont il est inspiré.
Pour en savoir davantage sur le film, consulter la fiche Wikipedia. Pour visionner la bande-annonce, cliquez sur : Trailer.
Fabrice Hatem