Jeudi 11 juillet 2012
Question n°1 : quelle ville moyenne peut se payer le luxe de réunir, à quelques jours d’intervalle, les diplomates du monde entier pour éviter une guerre civile dans un pays du proche-Orient, et les physiciens les plus éminents de la planète pour annoncer une découverte majeure dans l’histoire des sciences ?
Réponse : Genève.
Question n°2 : quelle ville moyenne située au bord d’un lac peut se payer le luxe de proposer en même temps, un soir de semaine, une soirée tango et une soirée salsa dans deux jolis parc situés chacun sur l’une des rives de ce lac ?
Vous avez sans doute deviné la réponse…
Car Genève n’est pas seulement une grande capitale scientifique et diplomatique ; c’est aussi une ville agréable où l’on s’amuse beaucoup.
On y trouve plein de jolis parcs où, l’été, on peut aller se promener, écouter de la musique, pique-niquer… et danser.
Les plus agréables se trouvent aux bords du lac Léman.
C’est là que je me suis rendu hier soir pour danser.
Le tango ET la salsa.
J’ai commencé la soirée au Jardin anglais, sur la rive sud du lac, en bas de la vieille ville. C’est à que sont amarrés les pittoresques bateaux à aube qui peuvent vous emmener (de moins en moins souvent malheureusement) faire des croisières sur le Léman.
C’est là aussi que le danseur de tango argentin Alejandro de Benedictis, installé à Genève depuis quelques années, organise tous les étés une agréable milonga dans le kiosque à musique qui se trouve au milieu du jardin.
Hier, le kiosque n’était malheureusement pas disponible pour le tango : comme chaque année à la fin du mois de juillet, il était en effet réquisitionné pour les Fêtes de Genève. Eh ! Oui, dans cette ville, une fête chasse l’autre !!
Alors, nous nous sommes rabattus sur une belle et très grande piste de danse installée tout à côté, également à l’occasion des Fêtes de Genève. D’un mal peut donc sortir un bien …
Quel plaisir de danser ainsi tranquillement en plein air, à la tombée de la nuit, sous les arbres, devant le lac !!
Les retrouvailles avec mes vieux amis tangueros de mes années genevoises furent également très émouvantes, et je crois bien que j’ai passé plus de temps à parler qu’à danser…
Seul bémol : la piste n’était pas éclairée, et vers 10h30, on ne voyait vraiment plus rien….
Alors, je suis parti vers l’autre rive du Léman, vers le beau parc Mon repos, où se déroulait au même moment une soirée de salsa.
Il se passe pleins choses l’été dans le parc Mon repos : des festivals de cinéma en plein air, des « nuits de la science », des soirées de tango (le lundi)… et de Salsa (le mercredi).
Celles-ci sont organisées par une de mes vieilles connaissances : Salvatore Licciardello, qui dirige aussi l’école Salseros de Hoy et qui fut l’un de mes meilleurs professeurs de salsa à Genève.
Il avait installé sa sono sur le balcon du musée des sciences et trônait là comme un démiurge bienveillant, animant par sa musique les danseurs qui se trémoussaient en contrebas.
Une autre atmosphère qu’au tango : beaucoup plus de monde, un public plus jeune, un niveau sonore plus élevé, un dégagement d’énergie incomparablement plus fort …
Mais ce qui ne changeait pas, c’était l’émotion de mes retrouvailles avec mes vieux copains de la salsa genevoise…
… Et aussi, ce cadre bien connu, où j’ai vécu tant de jolies soirées tangueras les lundis d’été : le bâtiment du musée des sciences (une grande villa datant du début du XIXème siècle), la pelouse où l’on peut aller s’asseoir pour discuter avec les potes, la belle prairie arborés qui descend vers le lac, la petite guinguette où l’on va prendre un verre. Alors, je suis resté là, à danser, à bavarder, et à égrener mes souvenirs, jusque tard dans la nuit…
Fabrice Hatem
Pour des informations sur les activités de tango à Genève : http://tango-sr.com/
Et sur l’école Salsaros de Hoy : www.salseros-de-hoy.ch