Pour consulter la traduction de cette chanson, cliquez sur le lien suivant : cuarto
Ecrite par Sergio Siaba, cette amusante Guaracha tient une place éminente au répertoire de l’orchestre Buena Vista Social Club.
Comme dans beaucoup de Guarachas, ses paroles picaresques possèdent un double sens licencieux, généreusement amplifié par les désopilantes improvisations des chanteurs (principalement Eliades Ochoa, avec également une participation de Ibrahim Ferrer et de Manuel Licea). Il est en effet clair que ce n’est pas seulement la chambre de Tula qui brûle. C’est aussi Tula elle-même qui est dévorée par le feu intérieur du désir.
Dans son sens premier, le texte parle donc des dispositions à prendre d’urgence pour éteindre un banal incendie. Mais, dans une accumulation de double sens burlesques, il évoque en même temps les opportunités intéressantes offertes à la gent masculine par les dispositions amoureuses favorables de Tula.
Les orchestres Sierra Maestra et Buena Vista Social Club au grand complet, ainsi qu’une caserne entière de pompiers sont donc appelés en renfort, non seulement pour circonscrire l’incendie, mais également pour tenter de satisfaire les impérieux désirs de cette Tula au puissant tempérament. Les percussionnistes sont en particulier priés, dans un dernier double sens très imagé, de « tendre les cuirs » (de leurs tambours) pour se mettre à l’oeuvre.
Je vous propose d’écouter El Cuarto de Tula dans l’interprétation de l’orchestre Buena Vista Social Club, tout en lisant ma traduction.
Fabrice Hatem
Une réponse sur « El cuarto de Tula »
Bravo pour votre traduction, la chanson est magnifique et les paroles m’ont fais beaucoup rire, maintenant que je comprend son sens!