Editeur : Chroniques de la Sedeis, 1989
Auteurs : Fabrice Hatem, Christian Stoffaes
Ouverture d’une usine de 150 000 tonnes de polypropylène par Atochem à Lavera ; modernisation par Orkem du site pétrochimique de Carling ; Construction probable d’un vapocraqueur de450 000 tonnes à Anvers par Neste Oy ; projet d’usine d’électrolyse d’aluminuim de 200 000 tonnes à Dunkerque… les choses bougent aujourd’hi dans les industries intermédiaires européennes.
Le renversement de tendance est spectaculaire par rapport au clima qui prévalait au début des annes 1980. De crises financières en subventinos, délocalisations en fermetures de sites, les industries de base européennes paraissaient alors engagées sur la voie d’un décin que d’aucuns jugeaient déjà irréversible. C’était dans l’électronique ou les services, nouveaux symboles de la modernité, que semblaient désormais se trouver les seules sources de l’innovation et de la croissance.
Or, depuis deux ans, un nouveau climat s’est installé; La sidérurgie frnaçaise, que l’on pensait oondamnée à tendre éternellemetn la sébille, affiche avec Usinor-Sacilor un bénéfice de de 4,5 milliards de francs pour 1988, avec des perspectives tout aussi favorables pour 1989 ; Orkem, l’ancien canard boïteux de la chimie lourde française, a, lui, réalisé un bénéfice de 3 milliards en 1988. On pourrait muilitplier les exemples : Atochem, PEchimey, Elf…. Le redessement de la rentabilité erst général dans les activités intermédiaires françaises.
Celles-ci sont-elles pour autant définitivement sortie de la crise, retrouvent le chemin de la coméptitivité et de la croissance ? Le mouvement de délocalisation est-il réellement stoppé ?Le regain actuel préfigute-t-il l’apparition d’un nouvel équilibre, ou est-il simplement imputable à des causes conjoncturelles : reprise passagère de la demande finale, baisse du prix des hydrocarbures ?
Cete dernière question, derrière son apparente simplicité, recèle en fait une ambiguité. Elle confond en effet deux aspects de plus en plus distincts : d’une part , la problème de la localisation géographique des industries, et, d’autre part, celui de la nationalité des groupes qui exerceront demain une domination sur le marché mondial.
Première question : L’Europe, et en particulier la France, sont-elles en mesure d’offrir aux entreprises de la pétrochimie ou de l’aluminium, des avantages suffisament attractifs en termes de savoir-faire, de productivité, de proximité par rapport au marché final, pour rivaliser avec des zones mieux dotées en ressources énergétiques ou disposant d’uen main d’oeuvre à faible coût ?
Deuxième question : Les groupes industriels à capitaux français sont-ils aujourd’hui en mesure d’affronter les enjeux de la fin du siècle, qui ont noms mondialisation des marchés, course à l’innovation, recherche de la flexibilité industrielle et commerciale ?
Fabrice Hatem et Christian Stoffaes
de
Remière