16 mai 2020
Les événements de ces deux derniers mois peuvent s’interpréter comme une offensive frontale du pouvoir contre la liberté d’opinion et contre la liberté tout court. Coup sur coup, nous avons eu droit au régime quasi-carcéral du confinement avec amendes en cas de sortie non autorisée, – avec en prime l’interdiction de facto de toute manifestation culturelle vivante -, à l’appel à la délation générale sous prétexte de lutter contre les violences conjugales, à la tentative (avortée) d’établir une vérité officielle avec le site anti-fake news du gouvernement, à la fin du secret médical, à la généralisation de la géolocalisation voire demain de la reconnaissance faciale sous prétexte de lutter contre l’épidémie, et à la tentative (réussie) de museler la liberté d’expression avec la loi Avia (accompagnée d’inquiétantes menaces, prononcées à la tribune même de l’Assemblée nationale, d’aller traquer chez eux les contrevenants à cette loi inique).
Pendant ce temps, le gouvernement, outrepassant scandaleusement ses missions constitutionnelles et violant même certains principes fondamentaux des Droits de l’homme, se permet de continuer à nous mesurer nos libertés fondamentales (d’aller et venir, de travailler, etc.) comme s’il s’agissait d’autant de concessions de sa part, subordonnées à notre « bon comportement », comme si nous étions des enfants mal élevés.
Mais ne sommes-nous pas finalement traités comme nous le méritons ??? Si nous n’avons pas le courage de nous dresser collectivement contre cette dictature insidieuse qui s’instaure (et encore, quand je dis « insidieuse », je suis presque optimiste), il ne faudra ne nous en prendre qu’à nous -mêmes quand nous serons devenus un peuple d’esclaves soumis à l’arbitraire du pouvoir et de sa police (enfin, de ceux des membres de cette police qui ne seront pas entrés en dépression, désespérés du rôle liberticide qu’on veut leur faire jouer tout en les privant des moyens de protéger les honnêtes gens des voleurs et des voyous).