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Poésies en Vrac

Tristesse de la rue Ordener

La fleuriste de la rue Ramey
A dû, d’une façon soudaine,
Jeter ses fraîches orchidées
Ah, quel sacré manque de veine !!

Le bon restau, rue Championnet
Où j’allais trois fois par semaine,
A maintenant ses stores baissés
Vraiment ça me fait de la peine

Dans le joli petit café
Tenu par une mexicaine
Pourrai-je à nouveau écouter
Des concerts de salsa cubaine ?

Le salon d’massage thaïlandais
Qui prenait soin de la bedaine
Et du dos de ses habitués
Voit sa survie bien incertaine !

Mon copain Claude est très inquiet
Pour son hôtel, rue Duhesme
Que peut-être il devra fermer…
Il en fait de sacrées migraines !

Cette gentille dame italienne
Notre voisine d’à côté
Souffre tant de la quarantaine
Qu’elle vient parfois chez nous pleurer

Ah ! Vraiment, est-ce qu’il fallait
Imposer cette épreuve vaine
A tous ces gens désespérés ?
D’y penser, ça me fout la haine !

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