Hier, j’ai passé une journée de chien.
Toutes les nouvelles que je recevais concernant l’action des autorités publiques pointaient dans un sens unique, au-delà de leur apparente diversité et de leurs bonnes intentions affichées : la restriction des libertés publiques et privés.
Je donne quelques exemples :
– Au nom de la lutte contre les violences conjugales : projet de loi portant l’idée de mesures d’éloignement du « conjoint violent » (+ port de bracelet électronique) décidées avant même toutes condamnation judiciaire. Les gens (surtout les hommes) seront désormais susceptibles de se faire mettre un collier électronique et de voir restreindre leur liberté d’aller et venir sur simple décision administrative.
– Au nom de la lutte contre la corruption, le dirigeant de l’un des principaux partis d’opposition (LFI) est traîné en correctionnelle (ici pour rébellion et outrage) simplement parce qu’il trouvait anormal qu’on traite son parti et ses dirigeants comme une organisation mafieuse, avec perquisition domiciliaire surprise, etc.
– Au nom de la défense des femmes (encore) l’Etat s’arroge désormais le droit d’aller directement farfouiller dans le compte en banque des anciens conjoints redevables d’une pension alimentaire pour s’approprier les sommes dues. A noter que cette nouvelle forme d’intrusion de l’Etat dans une relation d’ordre privée ne constitue un rien une avancée légale, puisqu’il y a belle lurette que le non-paiement de pension alimentaire est puni par la loi (article 227-3 du code pénal).
– Au nom de la protection de l’enfance, l’Etat s’arroge un nouveau de droit d’intervention, dont le contenu reste à définir sur les « 1000 premiers jours » de l’enfant, avec bien sûr création d’une commission peuplée de pédagogistes multiculs… ça promet question respect de la famille…
– Au nom de l’équilibre budgétaire, on envisage de « rogner » de nouveaux crédits d’impôts les les fameux « 20 % les plus aisés » (en l’occurrence sur les emplois domestiques), ce qui revient en fait à augmenter les impôts sans le dire.
– Au nom de l’efficacité gouvernementale, nous apprenons que le Président de la république s’est doté d’une application pour surveiller le travail de ses ministres en temps réel. Il devrait aussi leur mettre un collier électronique pour savoir où ils sont et les empêcher de s’approcher à moins de 5 mètres d’un restau de luxe, pendant qu’il y est…
– Au nom de la lutte contre l’immigration clandestine, petit coup de gueule de Macron devant les députés. Bien sûr, c’est juste un affichage pour faire plaisir à l’électorat de droite et finalement rien ne sera fait pour empêcher l’invasion de notre pays (au contraire désormais plus encouragée qu’avant par l’accueil obligé de quotas de migrants africains de Méditerranée). Mais j’ai quand même pensé à mes amis chinois de Belleville et de Choisy, des gens travailleurs et honnêtes : c’est sur que pour montrer qu’on fait quelque chose, la police va en coffrer et en expulser quelques-uns, brisant ainsi leur vie. C’est si facile, ils sont sont si vulnérables…
J’en ai sans doute oublié. En une journée. Ce qui n’a pas empêché les propriétaires de l’un des plus beaux emblématiques châteaux de France de se faire séquestrer et rançonner en bande organisée le même jour. Heureusement encore que les bandits n’ont pas mis le feu « par accident ».
Ce pays et ses libertés partent en lambeaux… Cela me fait peur et me fait aussi beaucoup de peine…