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Entre autoritarisme et chaos

L’Etat français a-t-il trahi son peuple ?

Depuis la Libération, l’Etat français a proposé à son peuple un nouveau contrat fondateur, celui de l’Etat-Providence. Celui-ci consistait en gros à lui dire : acceptez de payer beaucoup d’impôts, acceptez de me considérer comme le détenteur de toute l’intelligence et de toute la légitimité politique, et, en échange, je vous protègerai, j’éduquerai vos enfants, je vous soignerai et paierai vos retraites, je moderniserai vos villes et votre économie. Et le peuple français a dit oui.

Pendant des années, ce contrat a relativement bien fonctionné. L’Etat a modernisé nos villes et nos campagnes, ses lycées et ses universités se sont largement ouvertes aux jeunes générations. Les vieux, les pauvres et les malades ont été correctement pris en charge. On ne peut nier qu’à travers la sécurité sociale, les grand programmes d’équipement, l’éducation pour tous, l’Etat n’ait exercé, disons jusqu’à la fin des années 1970, un rôle modernisateur et protecteur plutôt bénéfique pour la société française.

Puis, peu à peu, les choses se sont dégradées. l’Etat s’est engagé, dans tous les domaines de la vie collective, dans des politiques de plus en plus intrusives et interventionnistes, de plus en plus éloignées des missions régaliennes qu’il accomplissait d’ailleurs de plus en plus mal. Il s’est fourvoyé dans une décentralisation mal conçue ou mal appliquée, génératrice de nouvelles redondances et de nouveaux gaspillages. Il s’est engagé dans une « construction européenne » qui a eu pour conséquence de dépouiller la nation de sa souveraineté et de ruiner notre industrie par une ouverture incontrôlée des frontières.  Il s’est livré à d’immenses gaspillages au nom de la culture ou de la solidarité, à travers des politiques dont il se gardait bien d’évaluer l’efficacité plus que douteuse. Et pour financer tout cela, il a sans cesse augmenté nos impôts. Bref, il a prétendu s’occuper de tout et il n’a presque rien réussi, en application du principe simple selon lequel « qui trop embrasse mal étreint »

Aujourd’hui, ces dérives ont atteint de telles proportions que l’on peut légitimement se demander si le contrat de confiance noué à la Libération entre l’Etat et le peuple français, et symbolisé par le programme du Conseil national de la résistance, n’est pas aujourd’hui rendu caduc par l’incapacité de l’Etat à remplir ses engagements envers le peuple ?

Peut-il encore prétendre nous rendre plus fort et plus puissants dans le concert des nations, alors que la soi-disant « Construction européenne » s’est traduite par une ouverture incontrôlée des frontières qui a ruiné notre industrie et pousse maintenant nos agriculteurs au désespoir ? Alors que le traité de Schengen et le renoncement des gouvernants prive les nations des moyens de protéger efficacement leurs frontières contre l’invasion migratoire ?

Peut-il encore prétendre éduquez nos enfants, alors que les classements français dans les tests de niveau scolaire se dégradent sans arrêt, et qu’une bonne partie des étudiants de premier cycle universitaire ne savent même plus écrire et lire correctement le français ?

Peut-il encore prétendre qu’il protège les libertés alors qu’il multiplie les lois répressives contre la liberté d’expression, de manifestation, ou contre les actes les plus intimes sous prétexte de lutter contre le terrorisme, la haine, ou l’asservissement des femmes ?

Peut-il encore prétendre assurer notre sécurité alors que la délinquance explose et que des quartiers entiers échappent à la loi républicaine, au point que la police n’ose plus s’y aventurer ?

Peut-il encore prétendre « moderniser la société », alors que cette soi-disant modernisation semble simplement consister à plier par la contrainte de force un peuple rétif aux injonctions utopistes des multiculturalistes ? Au point qu’il apparaît parfois devenir un instrument de guerre aux mains des diversitaires pour insulter, diaboliser, spolier et priver de ses libertés les plus intimes le mâles blanc hétérosexuel, objet aujourd’hui de toutes les haines racistes convergentes ??

Peut-il encore prétendre assurer notre prospérité alors qu’il nous vampirise par une spoliation fiscale sans précédent et qu’il se prépare à nous ruiner pour de bon par un monstrueux endettement qui se traduira nécessairement un jour, d’une manière ou d’une autre, par  la destruction généralisée de l’épargne des ménages ?

Cet Etat tentaculaire, inquisiteur, spoliateur, autoritaire, fort avec les faibles et faible avec les forts, grande baudruche manipulée par des lobbies infiltrés, est-il encore crédible aux yeux des citoyens de ce pays ?

Pas si l’on en croît les dernières élections européennes, où plus de deux français sur trois ont exprimé leur défiance par l’abstention ou par un vote protestataire (LFI, RN…), et où à peine plus de 1 sur 10 ont voté pour le parti au pouvoir.

Pas si l’on en croît l’enquête IPSOS de septembre 2019, où 75 % des français déclarent avoir l’impression que les partis traditionnels et les politiciens ne se soucient pas des gens comme eux, ou encore ne les comprennent pas.

Alors, le moment n’est-il pas venu, d’une manière ou d’une autre, de nous révolter et de réclamer des comptes ? De demander à l’Etat de cesser de prétendre s’occuper de tout pour se recentrer sur ses missions régaliennes trop longtemps laissées en jachère (sécurité, justice) ? D’exiger qu’il évalue enfin sérieusement ses politiques de manière à mettre fin à ses immenses gaspillages, maquillés sous les séductions trompeuses de la culture, de l’éducation, de la solidarité, de la coopération ? D’exiger qu’il réduise massivement ses dépenses pour alléger le poids de la spoliation fiscale et éloigner le spectre de la faillite souveraine par une politique active de désendettement ?  Qu’il cesse de persécuter les honnêtes gens et s’occupe plutôt de mettre hors d’état de nuire les délinquants dangereux ? Bref, qu’il accepte de renoncer à ses vaines et coûteuses utopies émancipatrices pour se recentre, modestement mais efficacement, sur son rôle de garant de l’état de droit ?

Vraiment, la coupe de nos amertumes est pleine. Prenons garde qu’un jour prochain, elle ne se mette à déborder avec violence !!!

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