Loi réprimant la liberté de la presse sous prétexte de « fake news », cyber-intrusions dans la vie privé sous prétexte de lutte contre le terrorisme ou la fraude fiscale, racket-prélèvement à la source sous prétexte de simplification administrative, police des moeurs sous prétexte de défense des femmes, atteintes à la liberté d’expression sous prétexte de lutte contre le racisme ou autres, suppression de l’argent liquide sous prétexte de lutte contre la grande criminalité, répression des partis politiques d’opposition sous prétexte de lutte contre la corruption, blessures et arrestations nombreuses à l’occasion du mouvement « gilets jaunes » sous prétexte de lutte contre les casseurs, explosion de la vidéosurveillance sous prétexte de lutte contre la délinquance de rue, monopolisation des médias par le parti au pouvoir sous prétexte de « grand débat » : les indices s’accumulent d’un assaut frontale contre nos libertés fondamentales. Dernier exemple en date : la loi anti-casseurs qui restreint le droit de manifester sous prétexte de prévenir les débordements violents.
A chaque fois, il y a bon prétexte apparemment très légitime ; à chaque fois, on nous rassure en nous expliquant que la loi ne concerne que les délinquants et que les bons citoyens n’ont rien à craindre ; a chaque fois, on masque cette régression frontale des libertés publiques et individuelles par des gesticulations pseudo-démocratiques du type « grand débat ». Mais la réalité du droit positif est là : demain, nous pouvons TOUS, si la fantaisie en prendre au pouvoir en place, être contrôlés, arrêtés, pénalisés pour ce que nous avons dit ou fait (y compris des choses parfaitement légitimes). C’est une dictature « Soft » qui ne met ainsi en place sous nos yeux.
Ecoutez à ce sujet l’intervention de Monsieur Charles De Courson à l’Assemblée Nationale sur les dispositions de la loi ant-casseurs. ce n’est ni un extrémiste ni un anarchiste, c’est simplement un député centriste (donc le plus modéré qu’on puisse imaginer). Il dit la même chose que moi (ou plutôt je dis la même chose que lui – voir aussi le texte que j’avais écrit il y a quelques temps sur le sujet).
Finalement, notre régime politique est en train de devenir une sorte de « Canada Dry » de la démocratie : quelque chose qui a la couleur de la démocratie, l’apparence de la démocratie, mais qui en fait n’est plus de la démocratie…
Il faut absolument résister avant qu’il ne soit trop tard !!! (Mais peut-être le mot « résistance » est-il ici de trop et vais-je être convoqué à la police et inculpé pour appel à l’insurrection ????). Comme le régime de Vichy qui appelait « terroristes » les résistants à l’oppression ?