Il n’y a pas que dans le domaine du diesel que les soi-disant politiques dites « de transition énergétique » sont en train de nous mettre gravement dans la merde, de désorganiser nos existences et de provoquer une hausse majeure et parfaitement inutile du prix de l’énergie. C’est vrai également pour le système électrique.
Grâce à l’énergie nucléaire et aussi à la nationalisation des barrages, bref grâce à EDF, la France avait réussi à réaliser depuis longtemps un prodige que tous nos voisins nous enviaient : produire de l’électricité pas chère, toujours disponible, avec une source d’énergie inépuisable, une empreinte carbone particulièrement faible, tout en en assurant notre indépendance énergétique.
Et puis les écolos sont venus nous expliquer qu’il fallait tout changer pour parvenir à produire une électricité à partir de ressources renouvelables, avec une empreinte carbone encore plus faible, mais en se débarrassant des affreuses centrales nucléaires. Et puis aussi, pour faire bonne mesure, en fermant les horribles centrales à charbon qui permettaient d’équilibrer le système en produisant l’électricité « à la pointe ».
Eh, patate, une fois qu’on les aura fermées, tes sales centrales à charbon polluantes, tu vas la produire comment l’électricité, quand tout le monde veut se chauffer et s’éclairer en même temps l’hiver à 20 h ? Avec des panneaux solaires ? Et quand il n’y a pas de vent, tu crois vraiment que tes éoliennes, elles vont remplacer les centrales nucléaires qui produisent 24 h sur 24 par tous les temps ? L’électricité, ça ne se stocke pas, je te rappelle !!! Et juste pour mémoire, il faut à peu près 7000 grosses éoliennes pour remplacer une centrale nucléaire comme le Blayais. Bonjour les paysages !!!
Ah, oui j’oubliais, il y a aussi la Commission européenne qui, au nom du libéralisme, veut qu’on brade toutes nos concessions hydrauliques – les barrages quoi – à des investisseurs privés.
Là aussi, ça désorganise la gestion du système électrique au niveau national. Mais pas grave, les nouveaux concessionnaires privés pourront faire des super-profits en vendant l’électricité directement sur le marché de gros !!
Rajoutons, pour faire bonne mesure, la politique dite « de lutte contre la précarité énergétique », qui, via le chèque énergie, consiste à faire payer les factures d’électricité des super-fauchés par les fauchés ordinaires (mais en fait, comme le chèque énergie est une procédure assez compliquée, beaucoup de super-fauchés ont carrément renoncé à l’utiliser ; les technocrates qui ont mis en place le système avait juste oublié que ses bénéficiaires n’étaient pas tous énarques comme eux – donc une usine a gaz bureaucratique en annule une autre).
Bref, en associant libéralisme, écologie et un peu de social, on est en train de saccager complètement la cohérence de notre système électrique qui constituait l’une des forces de notre pays.
A la place de ce système qui fonctionnait bien, on nous propose de développer les énergies dites « renouvelables », en couvrant la France de champs de panneaux solaires et d’éoliennes hideuses qui défigurent nos paysages. Mais comme elles coûtent aussi très cher, ces éoliennes, on a eu l’idée de les subventionner en dopant artificiellement le prix d’achat de l’électricité qu’elles produisent (enfin, qu’elles produisent de temps en temps, quand il y a assez de vent), le tout étant financé par une nouvelle taxe sur nos factures d’électricité.
Le résultat, c’est qu’à cause de toutes ces taxes nouvelles qui ont monté en flèche depuis quelques années, le prix de l’électricité pour les ménages a sensiblement augmenté dans notre pays, et la France a cessé d’être l’un des pays d’Europe où ils étaient comme autrefois, les plus bas. Et ce, au moment même où on nous vante les mérites de la concurrence pour, justement, faire baisser les prix (qui en fait augmentent).
Et en plus, comme on envisage de fermer les centrales à charbon, on ne sait plus très bien comment on va produire l’électricité l’hiver les nuits de grand froid (en tout cas pas avec des panneaux solaires, hein). En conséquence de quoi, le risque de délestage (de coupure, pour parler simplement) augmente sensiblement.
Donc on avait un système électrique bien coordonné, pas cher, pas polluant, discret et fiable et où tout le monde payait la même chose. On est en train de le remplacer par un système chaotique, cher, hideux, moins fiable, et où les pauvres paient pour les très pauvres. Merci les écolos !! Merci les libéraux de Bruxelles !! Merci les socialos généreux avec l’argent des autres