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Entre progressisme et populisme

Lettre à mon ami Manu

« Cher Manu,

J’ai vu, à l’occasion plusieurs de tes discours récents, que étais très préoccupé de la montée des nationalismes haineux et de la lèpre populiste, contre lesquelles tu sembles vouloir t’ériger en rempart inexpugnable.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me suis senti un peu visé par ces propos.

Alors voilà, j’ai voulu t’écrire ces quelques lignes pour te rassurer, en te disant que je ne suis ni fasciste, ni xénophobe, ni réac, ni anti-européen, ni nationaliste, ni protectionniste, ni populiste, ni égoïste, ni anti-écolo, ni lépreux.

Je ne suis pas fasciste : j’ai juste envie que les gens que j’aime puisse sortir dans la rue sans se faire agresser ou insulter par des racailles.

Je ne suis pas xénophobe : je demande juste que les gens qui viennent s’installer dans mon pays respectent ses lois et apprennent à leurs enfants à l’aimer.

Je ne suis pas réac : j’en ai juste assez de voir un bande d’ex-gauchistes reconvertis dans le pseudo-féminisme doctrinaire et dans la défense hargneuse des soi-disant minorités se livrer à un travail systématique de destruction des valeurs, des institutions et de la civilisation auxquelles je suis attaché.

Je ne suis pas raciste : je m’oppose au contraire de toutes mes forces à cette nouvelle forme insidieuse d’antiracisme raciste qui veut voir dans le vieux mâle blanc hétérosexuel la cause de tous les maux du monde.

Je ne suis pas anti-européen : j’ai juste envie de ne pas subir les diktats d’une Commission européenne élue par personne et responsable devant aucun parlement.

Je ne suis pas nationaliste : je suis au contraire favorable à des coopérations pacifiques entre nations indépendantes libérées des bureaucrates et des banquiers internationaux qui détruisent leur souveraineté.

Je ne suis pas protectionniste : j’ai juste envie que l’industrie et l’agriculture françaises puissent se battre à armes égales face à des concurrents étrangers qui ne sont absolument pas exposés aux mêmes niveaux de pression fiscale et de contraintes réglementaires.

Je ne suis pas égoïste : j’en ai juste assez d’être spolié du fruit de mon travail par des impôts confiscatoires destinés à financer des politiques dispendieuses, inutiles et inefficaces.

En particulier, je ne suis pas anti-écolo : mais je refuse qu’on augmente mes impôts sous prétexte d’écologie et de transition énergétique, si c’est pour défigurer mon pays avec des éoliennes hideuses et hors de prix.

Je ne suis pas populiste : j’aime simplement mon peuple et je n’ai pas envie qu’il soit assassiné par les méfaits convergents du libéralisme économique, de l’étatisme spoliateur et du gauchisme culturel.

Et, pour finir, je ne suis pas lépreux : c’est moi qui au contraire ai le sentiment de lutter par mon combat patriotique contre les lèpres précédentes.

Donc voilà, Manu, je voulais te dire tout cela pour que tu arrêtes de confondre les vessies avec les lanternes et des gens normaux très en colère avec des fachos. Et aussi pour te conseiller de mieux écouter cette colère et de comprendre qu’elle est légitime au lieu de monter sur tes grands chevaux antifascistes.

Parce que sinon, cette colère finira par tout emporter, et toi avec.»

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