Il y a une heure, je monte dans le métro, debout dans la rame. Je repère en face de moi une fille assise assez mignonne, avec le bout des seins tous pointus et des jolies cuisses un peu dégagées sous sa mini-jupe. Je la regarde, pensif (mais attention, pas intrusif), en me disant que j’en ferais bien mon goûter. Elle me regarde aussi, de manière un peu soutenue.
Toute une avalanche de pensées se bousculent alors dans ma tête, du genre : « quelles délurées, les nanas d’aujourd’hui, pas froid aux yeux pour lever un mec quand il en vaut la peine » ; « après un demi-siècle d’essais infructueux, mon charme viril agit enfin » ; « elles ne savent pas résister à l’appel des vrais mâles » ; « cette femelle a reconnu son vainqueur », etc.
Et puis elle me fait signe … pour me proposer sa place assise. Là, cette petite pimbêche m’a vraiment cassé le moral. Mais j’ai refusé dignement, lui faisant bien sentir que mon regard de convoitise ne visait pas le siège, mais celle qui était assise dessus. Et je suis resté debout, droit dans mes bottes, même si mes genoux, effectivement, me faisaient légèrement mal. J’avais aussi un peu les boules, même si celles-ci ne me servaient en l’occurrence à rien. Bref, que crois que je vais en être quitte pour doubler mes séances chez le psy. Mais en position allongée, hein : c’est plus reposant.