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Filles des rythmes caribéens déjà dansés aux cours des années 1950 dans les quartiers réservés des ports et des grandes villes du pays, la Salsa va conquérir à partir de la fin des années 1960 les barrios populaires en expansion rapide de Cali, Medellin et Bogota.
Elle va ensuite, au cours de la décennie 1980, se diffuser à l’ensemble de la société colombienne. Si les maisons de disques, les intellectuels progressistes et les radios spécialisées ont joué un rôle important dans cette expansion, celle-ci a été également favorisée par une autre catégorie de mécènes : les narcotrafiquants, qui ont alors ouvert de luxueux night-clubs, organisé de somptueuses fêtes privées, et soutenu financièrement certains orchestres (photo ci-contre : Larry Landa en compagnie de musiciens connus). Ils ont également imprimé leur marque sur le style de la Salsa colombienne, qui a quelque peu perdu à cette époque le caractère populaire et bon enfant des origines pour se revêtir des signes cliquants d’une richesse ostentatoire.
Le démantèlement des grands cartels et le climat de violence qui l’a accompagné, ainsi que la concurrence d’autres genres musicaux comme le Reggaetón, ont ensuite entraîné une crise de la Salsa colombienne. Aujourd’hui sorti de cette période de difficultés – sans toutefois retrouver l’immense popularité qui avait été la sienne au cours des années 1980 – ce genre musical focalise l’intérêt d’une grande variété de publics, depuis les intellectuels branchés amateurs de Latin Jazz jusqu’aux habitants des quartiers populaires, en passant par un large éventail de night-clubs ouverts à des clientèles de tous niveaux sociaux et culturels.
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