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Entre autoritarisme et chaos

L’hygiénisme contre la vie

3 décembre 2020

Il y a quelque chose qui m’attriste profondément dans toutes ces histoire de règles sanitaires, de distanciation physique, de lutte contre le harcèlement de rue et aussi (oui, oui) de rénovation énergétique des bâtiments : c’est que cela détruit systématiquement toutes les formes de chaleur humaine qui n’ont donné tant de bonheur dans le passé :

– les petites milongas, penas, rumbas et autre tabladas où les afficionados communiaient côte à côte, serrés les uns contre les autres, dans un amour partagé de la même danse et de la même culture ;

– Les baisers volés au cours d’une danse et la possibilité de faire la connaissance d’une jolie inconnue (bénévole ou professionnelle) dans la rue ;

– Les petits théâtres de poche et autres cafés musicaux où un petit orchestre animait les soirées d’un micro-public chaleureusement pressé contre la scène ;

– Les soirées au feu de bois entre copains dans la vieille bicoque de famille toute pourrie du Morvan ou de l’Ardèche.

Désormais, on aura seulement droit aux salles modernes normalisées et impersonnelles, à la danse avec masque à deux mètres de distance du couple d’à côté, aux rencontres sur internet et aux résidences de vacance bétonnées à l’ombre d’éolienne géantes.

L’hystérie sanitaire, le féminisme mal compris et l’écologie punitive nous ouvrent aussi la triste perspective d’un monde d’où les formes les plus spontanées de chaleur humaine seront systématiquement bannies. Quelle tristesse !!!!

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