26 septembre 2020
Avez-vous remarqué qu’un nombre croissant de pays autour du monde (et notamment du Bassin méditerranéen) semblent atteints par une forme d’implosion lié au CUMUL de plusieurs crises simultanées et interactives :
– Crise environnementale (pénurie d’eau, feux de forêts, sécheresse, accidents industriels majeurs…) ;
– Crise migratoire liée à l’afflux massif de populations fuyant des pays voisins où la vie est devenue impossible ;
– Crise politique (corruption, inefficacité de l’Etat, instabilité ministérielle, montée des partis antisystème, contestation de rue…) ;
– Crise financière (déficits publics, endettement massif des Etats et des particuliers) ;
– Crise sécuritaire (délinquance, terrorisme, menaces de conflit armé…) ;
– Phénomène de désintégration de l’identité nationale (régionalisme, communautarisme, multiculturalisme…) ;
– Sans parler, cerise sur le gâteau, des conséquences de l’actuelle pandémie.
Ces différentes crises, bien entendu, s’alimentent mutuellement, créant un cercle vicieux disruptif qui dérègle peu à peu l’ensemble du système social jusqu’à ce qu’un point de non-retour soit atteint.
Je pense, en disant cela, à des pays tels que la Grèce, le Liban, l’Algérie, dans une moindre mesure l’Espagne et l’Italie, la Belgique… Sans même parler bien sûr de la Syrie, de la Libye ou de l’Irak (soit dit en passant, je trouve que même les Etats-Unis ne vont pas bien du tout).
On a, dans tous ces pays, l’impression d’assister à un phénomène de débâcle au sens étymologique, c’est-à-dire à une accumulation de fragmentations locales entraînant in fine l’effondrement du système tout entier….
… Un phénomène, qui, au-delà des évidentes spécificités nationales, semble toucher un nombre croissant de pays – rendant caduc le modèle de l’Etat-national et entraînant un lent glissement vers le chaos.
Si cette analyse est exacte, l’actuelle crise française ne ferait que refléter (de manière encore quelque peu assourdie) une crise planétaire multidimensionnelle aux allures de cataclysme…
… et le Liban, la Grèce ou l’Algérie ne seraient pas de tristes exceptions, mais tout simplement la préfiguration de ce qui nous attend dans 10, 20 ou 30 ans.
S’il vous plaît, dites-moi pourquoi j’ai tort de penser cela… J’aimerais tant me tromper…