15 octobre 2020
Une pensée émue et révoltée pour tous mes amis professeurs de danse, danseurs, directeurs de salles de spectacles et de boites de nuits, comédiens, musiciens, TDS et clients de TDS, restaurateurs, clochards, cafetiers, chauffeurs de taxi, amants légitimes ou illégitimes séparés par plus de 3 stations de métro, promeneurs insomniaques et autres noctambules qu’une seule décision d’Etat, justifiée par un simple raisonnement spéculatif, vient de faire brutalement basculer dans le désespoir en les privant de leur liberté et/ou de leur travail.
Aujourd’hui, c’est au nom de notre santé que nos libertés les plus fondamentales sont assassinées par l’Etat-Moloch. Mais désormais, le pli est pris, et ne doutez pas que celui-ci récidivera dans l’avenir pour toutes sortes d’autres bonnes raisons : défense de l’environnement, terrorisme, insécurité, lutte contre les inégalités et j’en oublie sans doute quelques-uns.
Le principe sera toujours le même : on commencera par créer un climat de psychose autour d’une menace réelle ou imaginaire ; ensuite on développera un impressionnant discours techno-scientifique, diffusé massivement par les média, pour préparer la prise de pouvoir dictatoriale de l’Etat sur nos vies ; puis on mettra brutalement en place un dispositif d’interdictions ou de spoliations totalement arbitraires, assorties de toutes sortes d’amendes et de sanctions, qui rendront la vie impossible à des catégories entières de population ; on transformera accessoirement ces gens autrefois libres et dignes en assistés misérables dépendant d’une aide d’Etat, – préparant au passage de futures augmentations d’impôts, au nom de la solidarité, sur ceux qui n’auront pas encore été ruinés par ces politiques insensées – ; et pour couronner le tout, on censurera les opposants à cette dérive dictatoriale en les accusant de paranoia complotiste ou de diffusion de propos irresponsables et dangereux.
Bref, la matrice de la dictature est désormais en place. Une dictature, qui, comme toutes les dictatures, ne nous conduira pas vers un monde meilleur, mais vers la ruine, le désespoir et finalement le chaos.