Aujourd’hui, pour détendre une atmosphère politique et sociale lourde d’inquiétudes, je vais vous raconter une jolie histoire, celle de l’étymologie de l’expression « Conter Fleurette ».
La scène se passe en avril 1572. Le sang des dernières victimes des massacres religieux, à la Rochelle ou ailleurs, est à peine séché. La reine Jeanne d’Albert, épuisée, n’a plus que quelques semaines à vivre après avoir négocié le mariage de son fils Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Bientôt, les nobles protestants tomberont sous les coups du peuple de Paris fanatisé par la Ligue. Mais, pour l’instant, une trêve fragile s’est instaurée.
Henri de Navarre, se trouve alors à Nérac, en attendant de rejoindre la cour royale où l’attend sa promise Marguerite. Les journées y sont longues, d’autant que notre prince béarnais, provisoirement privé de guerre de religion, n’a plus la moindre bataille ou le moindre siège à se mettre sous la dent.
Alors, il se promène dans les jardins du château. Et, miracle, il rencontre un jeune tendron. C’est la fille du jardinier, et elle s’appelle… Fleurette. Alors, en attendant de devenir Roi de de France, il se met à lui faire la cour…. à lui conter Fleurette.
D’autres disent que ce n’étaient là que des retrouvailles et que Fleurette fut, en 1565 le premier amour du prince, alors âgé de seulement 12 ans, mais bigrement précoce…