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Poésies en Vrac

Amourette parisienne

Souvent, à mes heures perdues
Je me promène sur le quai
De Valmy, près du pont suspendu
C’est comme ça que j’l’ai rencontrée.

Un beau jour, au coin de la rue
Albert, je l’ai vue passer
Je l’ai tout de suite reconnue
C’était celle que j’attendais.

Alors toute honte bue,
Je lui ai dit qu’elle me plaisait
Et prenant au vol sa main nue
J’y posai un hardi baiser.

Elle avait une grande vertu
C’était la spontanéïté
On s’est aimés sans retenue
Dans sa chambre, rue Legouvée.

Je retournais ensuite, tout ému
Chacun des jours que Dieu fait
Pour, corps et cœur mis à nu,
Régler leur compte à nos regrets.

Mais un soir, je me suis rendu
A notre rendez-vous discret
Elle ne m’a pas répondu
Et sa porte est restée fermée.

Au début je n’ai pas voulu
Croire qu’elle s’en était allée
Sans me prévenir disparue…
Chaque jour chez elle je retournais.

Mais n’est jamais revenue
J’en restais longtemps attristé
Jusqu’à ce qu’une autre inconnue
Paraisse pour me consoler.

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