Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot dénoncent les excès de la chasse aux riches
Dans une déclaration commune publiée ce matin, plusieurs dirigeants de la gauche radicale française ont dénoncé la volonté de gouvernement Macron d’augmenter les impôts sur les classes aisées. « Nous tenons à rappeler que les cadres supérieurs et les petits propriétaires immobiliers font aussi partie du peuple travailleur », ont-ils notamment déclaré. «Prétendre augmenter les impôts sur ces catégories sociales au nom de la justice fiscale n’est en fait qu’un leurre destiné à masquer les cadeaux faits aux vrais riches et aux grandes sociétés multinationales. Nous appelons donc le gouvernement français à ne pas se tromper de cible en taxant toujours davantage la partie du peuple français qui parvient encore à peu près à ne pas être en difficulté. »
Cette prise de position très ferme survient après plusieurs déclarations controversées des membres du gouvernement. « On va aller buter les petits propriétaires jusque dans les chiottes » annonçait hier Bruno le Maire, ministre de l’économie, ancien candidat libéral à l’élection présidentielle. Une déclaration faisant écho à son collègue du budget, Gérard Darmanin, transfuge du part de droite Les Républicains, qui déclarait la veille : « on va les massacrer d’impôts, ces salauds de pas-tout-à-fait pauvres ». Quant au président de la République lui-même, il a veillé à rappeler que les plus-values étaient réservées aux milliardaires et aux grandes multinationales : « Si t’es pauvre au départ, faut que tu bosses pour payer des impôts et rester pauvre » a-t-il réaffirmé lors du grand débat. « Si t’arrives à t’en sortir un peu parce que le prix de l’immobilier augmente, c’est une injustice et on te le prendra pour que tu restes pauvre comme les autres. »
Des propos dont le caractère excessif a choqué jusque dans les rangs de la France Insoumise et du Nouveau Parti Anticapitaliste : « Déjà qu’on est bas dans les sondages », soupire un cadre dirigeant de LFI. « Si en plus le gouvernement se met à chasser sur notre terrain de la démagogie égalitariste, on n’aura plus qu’à aller pointer au chômage. » Une perspective d’autant plus inquiétante pour eux que le gouvernement réfléchit, justement, à réduire les indemnités-chômage des cadres supérieurs….