Catégories
Entre multiculturalisme et patriotisme

Marche des fiertés : les militants LGBT me cassent les couil.. (pardon, les pieds)

Toute ma vie durant, j’ai très naturellement éprouvé vis-à-vis des différences et des minorités de tous ordres (sexuelles, ethniques, religieuses – dont je fais d’ailleurs moi-même partie, à un titre au moins) des sentiments allant, selon les cas de l’indifférence à la bienveillance. Et j’étais naturellement choqué lorsque l’un des membres de ces « minorités » était, d’une manière ou d’une autre, insulté ou persécuté. Je réagissais ainsi, non seulement parce qu’on avait éduqué dans une atmosphère de tolérance et de douloureux souvenir des horreurs nazies, mais aussi parce que c’était ce que je ressentais spontanément au fond de moi-même sans que personne ne m’en ait fait la leçon.

C’était vrai pour l’homosexualité comme pour les autres différences. J’ai fréquenté énormément d’homosexuels, pendant mes années de danse et parmi les collègues théâtreux de membres de ma famille, sans que cela me ne pose, pendant environ 60 ans, le moindre problème. Il me semblait tout naturel de laisser vivre les gens à leur guise, du moment qu’eux-mêmes respectaient ma liberté et ne m’imposaient pas leur propres croyances ou leurs propres moeurs.

Et puis est arrivé le militantisme LGBT, LGBTI, LGBTIAQ, je n’arrive plus bien à suivre, ils rajoutent sans arrêt de nouvelles lettres dont je ne sais même plus ce qu’elles signifient. Et ces militants, sous prétexte de lutter contre une homophobie réelle ou supposée, ont commencé à exercer une surveillance hystérique sur toutes les formes d’expression publique en matière de sexualité :

– En criminalisant la référence même à une « norme » de comportement sexuel (à savoir l’hétérosexualité) comme si celle-ci constituait en elle-même une injure homophobe… Alors que le débat sur cette question de la « norme comportementale », quel que soit l’opinion que l’on en a, devrait être considéré comme parfaitement légitime sur les plans moral, religieux, médical, sociétal, etc.

– En recourant, de manière quasiment paranoïaque, à une « chasse » à l’expression des opinions ou des comportements homophobes, réels ou supposés, pour ensuite les monter en épingle pour vouer leurs auteurs à la vindicte publique et faire état d’une supposée « montée » de l’homophobie à l’aide de statistiques contestables en partie alimentées par des déclarations douteuses destinées à légitimer le discours LGBT (Franchement, assimiler à de l’homophobie le simple fait d’évoquer la possible existence d’un « lobby LGBT » à l’Assemblée nationale ou à la Mairie de Paris, c’est juste de la parano et de l’atteinte à la liberté d’expression, non ??).

– En multipliant, sous prétexte de « fierté » et de « visibilité », des comportements publics qui sont souvent de l’ordre de la provocation plus ou moins ouverte (manifestations répétées comportant une bonne dose d’exhibitionnisme parfaitement inutile, taggages de rues, etc.) et en montant ensuite en épingle les réactions induites par ces provocations pour faire état d’une montée supposée de l’homophobie alors qu’avec un peu de retenue, de discrétion, de respect des sentiments intimes d’autrui, il ne se serait rien passé (Il ne me serait par exemple jamais venu à l’idée de tagger tout le quartier du Marais avec des étoiles de David pour lutter contre l’antisémitisme : j’aurais tout de suite senti le mauvais plan).

Ce genre de comportement paranoïaque et provocateur des militants LGBT aura à mon avis, des conséquences exactement contraires à l’effet recherché. Tout d’abord, la partie la plus conservatrice de l’opinion sera confortée dans son homophobie sans doute bien réelle. Mais, plus grave encore, une autre partie de l’opinion, qui au départ était spontanément gagnée aux idées de tolérance et de respect des choix individuels, pourra éprouver par rapport à la « police de la pensée » exercée par les militants LGBT et à leur provocations systématiques un sentiment d’exaspération et de rejet – ce qui est par exemple mon cas. Ce sentiment d’exaspération – tourné non contre les homosexuels eux-mêmes mais contre les dérives militantes que j’ai évoquées – sera alors à son tour instrumentalisé par les militants LGBT comme preuve d’une montée supposée de l’homophobie, provoquant en retour des réactions d’intolérance de moins en moins nuancées. Et cela ne fera qu’alimenter un cercle vicieux, où sous prétexte de lutter contre l’homophobie, on aura créé autour de la question des différences sexuelles une nouvelle source de clivages politiques et de tensions entre les gens, elles-mêmes propices à tous les dérapages et à tous les excès. C’est vraiment lamentable !!!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.