J’aime pas qu’on tue les poètes
Pour faire taire leurs chansons
Quand j’pense à la mort qu’on t’a faite
Ma colère enfle à gros bouillons.
On peut aimer ou pas le Che
C’est une question de convictions
Perso, j’me suis toujours méfié
Des marxistes semeurs d’illusion.
Mais que tes mains de guitariste
Aient été brisées lâchement
Par une bande d’assassins fascistes
Ca me remplit d’écoeurement.
Qu’ils soient fusillés comme Lorca
Suicidés comme Violetta
Suppliciés comme Jara
Ou bien pendus comme Kalandra
C’est toujours la voix des poètes
Quel l‘on croit ainsi museler
Sans empêcher que dans nos têtes
Résonnent leurs cris de liberté