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Le développement de la Salsa a suivi en Belgique des étapes similaires à celles observées dans le reste de l’Europe : arrivée de quelques précurseurs latinos dans les années 1970 ; formation d’un noyau de mélomanes salseros au cours de la décennie suivante ; enfin, explosion de la Salsa dansée dans les années 1990, entraînant la structuration progressive d’une petite industrie locale des loisirs caribéens qui se poursuit encore aujourd’hui, avec ses festivals ses orchestres, ses écoles et ses lieux nocturnes (photo ci-contre : cours à La tentación de Bruxelles).
Certes, les grandes villes belges comme Anvers et même Bruxelles, considérées séparément, sont loin d’égaler des métropoles européennes comme Londres ou Paris en matière d’activité salsera. Mais la Belgique a aussi pour caractéristique d’être d’une des zones de peuplement les plus denses du monde : 368 habitants au km2 en 2015, contre par exemple 98,8 en France. Elle a également un taux d’urbanisation particulièrement élevé : 97,8 % de la population du pays – soit en fait la quasi-totalité – vivait en effet en ville en 2015. Très proches géographiquement des unes des autres, les nombreuses agglomérations du pays – dont aucune n’atteint quantitativement les dimensions d’une immense métropole, mais qui constituent tout de même, prises collectivement, une aire urbaine de taille respectable – développent entre elles des relations de spécialisation et d’échanges étroits et quotidiens. Les villes de Gand, Anvers et Bruxelles, situées à environ 50 kilomètres les unes des autres, forment ainsi les sommets d’un triangle de taille relativement réduite concentrant au cœur de la Belgique 4,4 millions d’habitants, soit 40 % de la population (image ci-contre : les villes de Belgique).
Cet état de fait a des conséquences directes sur le fonctionnement des activités salseras. Pratiquement toutes les villes belges d’importance sont par exemple situées à moins d’une heure de route de Bruxelles. Il est donc ainsi très possible pour un salsero de Gand d’aller régulièrement danser à Bruxelles à Anvers, voire même à Louvain. Et même les salseros de la capitale belge pratiquent volontiers ce nomadisme interurbain qui permet in fine à la scène latine du pays de se comparer très honorablement à celle des grandes villes européennes (photo ci-contre : le Becketts de Louvain).
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