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Avec la levée de l’embargo américain, le tourisme va vraisemblablement se développer à Cuba. De fait, l’année 2015 est déjà bien partie pour dépasser largement les 3 millions de visiteurs enregistrés en 2014. Beaucoup craignent que ce mouvement se fasse au dépend d’une certaine forme d’authenticité, sans d’ailleurs vraiment définir ce qu’ils entendent par ce terme : pratique intensive des traditions culturelles locales ? Spontanéité sans arrière- pensée dans la relation avec le visiteur étranger ?
Posons donc ainsi la question : faut-il craindre qu’un développement invasif du tourisme ne conduise à Cuba à transformer les lieux les plus visités en théâtres d’illusions exotiques, à polluer les relations humaines par l’argent, et à déstabiliser les sociétés locales, comme cela s’est trop souvent produit ailleurs sur la planète ?
Je voudrais proposer ici une réponse optimiste : sans nier que le risque existe, je crois qu’il pourrait être assez facilement surmonté, et ce pour quatre raisons principales :
– Parce que la culture populaire cubaine est une culture vivace, profondément enracinée dans l’âme des habitants, et que ce ne sont pas quelque cars de touristes supplémentaires qui changeront cet état des choses.
– Parce que l’authenticité cubaine la plus profonde réside peut-être justement dans cette capacité à accueillir le visiteur, à lui offrir du rêve et à tirer des contacts avec l’étranger de nouvelles sources d’inspiration et de créativité (photo ci-contre : stage de Rumba pour visiteurs étrangers à Santiago de Cuba).
– Parce que le sens du collectif et de la solidarité est à Cuba une valeur forte qui transcende les régimes politiques et les contextes économiques.
– Enfin, parce que les ressources touristiques inexplorées de l’île sont considérables, et qu’avant que tous les lieux dits « authentiques » de Cuba aient été, je ne dis pas détruits, mais simplement effleurés par le tourisme, il pourra peut-être s’écouler des générations.
J’illustrerai ce point de vue optimiste par six exemples, dont la plupart sont inspirés d’un séjour que j’ai effectué là-bas en avril dernier avec l’association Cuba Sin Fronteras : La Havane. Varadero, Trinidad, Viñales, Puerto-Padre et Santiago de Cuba.
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