L’œuvre
Cette Salsa composée par Willie Colón sur un texte de Rubén Blades fut enregistrée en 1978 dans leur célèbre album Siembra. Celui-ci, outre sa qualité musicale exceptionnelle, ouvre également la voie à ce que l’on a depuis appelé la « Salsa consciente » ou la « Salsa engagée », dont les textes sont porteurs d’une vision critique sur les sociétés latino-américaines : injustice, oppression, misère, violences, fléaux sociaux comme la drogue ou l’alcool, sont ainsi dénoncés sur des rythmes toniques et des musiques propices à la danse.
Dans Chica Plastica, c’est l’aliénation culturelle vis-à-vis du modèle de société et de consommation Nord-américain qui est ainsi pointée du doigt. Le texte se conclut par un vibrant appel à l’unité latino-américaine et à un retour à de saines valeurs morales, telles que le travail, la famille, la solidarité de quartier, le patriotisme pan-latino, etc.
J’avoue n’être pas très convaincu, ni par les analyses psycho-sociologiques de café du commerce de la première partie, ni par les conclusions politiques aux accents quelque peu populistes et xénophobes de la seconde. Mais enfin, la musique est magnifique et entraînante. Concentrons-nous donc sur le plaisir de la danse et en évitant les polémiques.
Pour consulter la suite de cet article (paroles en espagnol avec leur traduction en français, lien internet vers des interprétations de l’oeuvre, références diverses…), cliquez sur le lien suivant : Chica.
Bonne écoute et bonne lecture !!
Fabrice Hatem