Dimanche 12 septembre 2010, Santiago de Cuba
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Chère Mireille,
Aujourd’hui, je suis arrivé à Santiago de Cuba. Et j’en suis tombé immédiatement amoureux.
A vrai dire je n’étais pas très rassuré en arrivant. On m’avait mis en garde contre un voyage épuisant et un climat tropical insupportablement chaud et humide. On m’avait décrit une ville pauvre, sale, où le touriste était constamment l’objet de petites arnaques et d’agaçantes sollicitations de la part des jineteros et jineteras. Je devais me méfier de l’eau et de la nourriture, porteuses de toutes sortes de bactéries. Tout, paraît-il, manquait là-bas, à commencer par les indispensables connexions internet si nécessaires à mon projet de reportage en direct.
Mais où vont-ils inventer tout cela ?
J’ai fait un confortable voyage nocturne en car climatisé, où j’ai mieux dormi que pendant n’importe laquelle de mes précédentes – et bruyantes – nuits. A mon arrivée, un sympathique chauffeur de taxi m’a conduit sans problèmes jusqu’à ma casa particolare pour un prix modeste. Ma logeuse n’étant pas encore réveillée, une voisine d’âge respectable en bigoudis s’est chargée de lui téléphoner pour lui annoncer mon arrivée et m’a aimablement apporté un café pour me faire patienter. J’ai ensuite été installé par mon hôtesse dans une chambre nettement plus confortable qu’à la Havane.
En sortant pour une première promenade, j’ai trouvé une ville calme, aux maisons coquètes, parfois vieillottes mais plutôt mieux entretenues qu’à Centro Habana. Le peu de circulation automobile permet une déambulation tranquille dans ces rues charmantes du centre-ville, à peine troublée par quelques sollicitations timides, sympathiques, et pas forcément intéressées de la part des autochtones. La musique, omniprésente, rythmait mes pas, transformant ma marche en danse.
Après avoir trouvé, en face de la jolie cathédrale, une connexion internet tout à fait acceptable, j’ai constaté que le centre historique de la ville regorgeait de lieux authentiques de musique et de danse, à commencer par la Casa de la Trova où se produisent régulièrement les meilleurs musiciens de Son et de Guajira… et tout cela à moins de cinq minutes à pied de chez moi !!!
En rentrant, j’ai pris un agréable déjeuner, copieux et sain sur une terrasse ombragée, bercé par un agréable souffle de vent frais. La vue sur les toits et les nombreuses autres terrasses arborées de la ville était magnifique. Au loin, je pouvais apercevoir la mer et le cirque de jolies montagnes boisées qui surplombent la ville.
Puis, je suis allé me promener vers le port et la grande esplanade qui longe la mer…
Mais je te laisse découvrir le reste dans le diaporama des rues de Santiago que je viens de terminer. Je dois en effet me rendre, dans une heure, à la Casa de la Trova pour écouter mon premier concert de Son.
Fabrice (Hatem)