Editeur : Anima, étude n°16, novembre 2005
Auteur : Fabrice Hatem (ouvrage collectif sous la direction de)
Le secteur agro-alimentaire dans la région euro-méditerranéenne
La croissance démographique des pays MEDA va se traduire au cours des prochaines années par une progression accélérée des besoins alimentaires. Or les filières agro-alimentaires locales ont déjà des difficultés à répondre aux besoins actuels, avec en conséquence un important déficit du commerce extérieur, à l’exception de quelques pays comme la Turquie et le Maroc. La modernisation et le développement du secteur s’impose donc comme une priorité pour éloigner le risque d’une dépendance alimentaire chronique.
Cette modernisation ne pourra se faire par la seule mobilisation des moyens locaux, mais suppose également un appel aux compétences et aux investissements des firmes étrangères. Or, celles-ci n’ont pour l’instant pas fait de la région MEDA une priorité de leur développement international., du fait notamment de la fragmentation des marchés de la région et des défaillances de l’environnement technique et réglementaire.
Pour attirer davantage les investissements étrangers, les pays MEDA doivent à la fois améliorer le contexte global des affaires (réglementation, logistique, etc.), poursuivre les réformes structurelles, accélérer la mise à niveau des fournisseurs et sous-traitants locaux et l’effort de formation de la main d’oeuvre, et offrir aux firmes des perspectives de débouchés élargies par la mise en place d’un véritable marché régional intégré, enfin identifier les secteurs où l’existence de ressources locales spécifiques offre des opportunités pour le développement de productions exportables. Ils pourront alors faire valoir ces atouts à travers des programmes de promotion/prospection menés au niveau national et régional.
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