Editeur : La Salida n°43, avril-mai 2005
Auteur : Felipe
TangÔdébit, la rubrique du tango argentin sur le net.
Est il encore trop tôt pour qu’un site lui soit dédié ? On peut se le demander car Osvaldo Pugliese reste aussi modeste et discret sur internet qu’il le fût dans sa vie. Il n’a pas été facile de sortir des habituels sites commerciaux bien connus des lecteurs de la Salida, qui proposent des articles rédactionnels pour accompagner leur vente de cd. Un parfum de nostalgie se dégage de cette internetographie, qui ira du quartier Villa Crespo où l’artiste a grandi, jusqu’à l’hommage grandiose de cette année à l’occasion des 100 ans de sa naissance.
« Il y a déjà presque un siècle naissait à Villa Crespo Osvaldo Pugliese, l’un des fondateurs du tango. Villa Crespo est un quartier d’immigrants typique de Buenos Aires ». Ainsi commence Daniel Zismann lorsqu’il parle de son quartier sur www.676NuevoTango.com. L’article en français permet de se faire une idée de son quartier d’enfance : « Villa Crespo c’est un mélange des paysages humains, des races et des couleurs, un quartier de la classe moyenne, de la littérature et du tango ».
Le journal Clarin raconte comment les habitants de Villa Crespo se mobilisent aujourd’hui pour rebaptiser une station de métro du nom de Osvaldo, considérant l’artiste comme une icône du quartier. « Piden rebautizar la estacion malabia del subte » à l’adresse http://edant.clarin.com/diario/2005/01/13/laciudad/h-03702.htm. Ils ont obtenu qu’un monument soit dressé à l’angle de Corrientes et Scalabrini Ortiz comme souvenir du passage l’auteur de Recuerdo, La Yumba et Negracha.
La radio La 2×4 soutient officiellement cette initiative en proposant de signer la pétition téléchargeable sur www.la2x4.com.ar. Elle a lancé depuis le 2 décembre 2004 une série de manifestations, en l’honneur du maestro et qui se terminera le 2 décembre 2005 le jour du 100ème anniversaire de la naissance.
Le site argentin Foro de Medios Alternativos www.fodema.com.ar honore parallèlement deux artistes. Vous trouverez un article de janvier 2005 sur l’écrivain Raúl González Tuñón et le musicien Pugliese intitulé «Tuñon y Pugliese, centenario de sus nacimientos ». Il s’agit d’un anniversaire d’une grande signification pour la culture argentine, qui a justifié la création d’une commission spéciale (fabel@cponline.org.ar). Tous les détails à l’adresse https://www.fodema.com.ar/Noticias/NoticiaMuestra.asp?Id=3574
Pour terminer notre tour d’horizon des hommages, citons la ville de Buenos Aires qui présente son programme d’hommage sous forme de délibération à l’adresse suivante : http://www.norbertolaporta.com.ar/proyectos%202004/pugliese1856.htm, ainsi que l’article de Ricardo Espinosa sur le site el portal del tango à l’adresse http://elportaldeltango.com/especial/pugliese.htm.
Internet nous fait franchir le pas, du quartier d’enfance au dernier voyage de Don Osvaldo. Nous avons retrouvé un article d’octobre 1997 écrit par Gérard Devienne à l’adresse http://www.regards.fr/archives/1997/199710/199710suj01.html : « Les soufflets se rétractent, ayant essuyé la dernière larme d’un dernier tango. Les cinq joueurs de bandonéon ont l’oeil moite et, avec eux, la foule compacte qui a parcouru la moitié de la ville, derrière le cercueil du maître, de Plaza de Mayo au cimetière de la Chacarita … ». La description nous plonge dans l’atmosphère de ce jour où le maître rejoignit Gardel, un certain juillet 1995.
Quelques images en noir et blanc accessibles à l’adresse http://www.argentinidad.com/aimagenes/pugliese/pugliese.htm illustreront cette internétographie. On peut y voir le maître toujours affublé de ces lunettes rectangulaires et ses verres épais derrières lesquels il donnait l’impression de se réfugier, modestie des grands hommes…..
Tangamente
Felipe
www.felipe@letempsdutango.com
Pour en savoir plus sur Pugliese : /2006/04/28/le-musicien-osvaldo-pugliese/