Editeur : AFII/ Ecole de management de Normandie (Cahier de recherche n°33)/Notes Bleues de Bercy (à paraître)
Auteur : Fabrice Hatem
Les investissements internationaux en Europe : analyse par secteurs
Les investissements internationaux peuvent se répartir en deux catégories bien distinctes en fonction de leur processus de localisation. Certains ne donnent pas véritablement lieu à une compétition entre pays d’accueil, soit parce qu’ils sont destinés à alimenter le marché local et ne se traduisent pas par la production de biens services exportables (ex : réseaux bancaires et d’assurance, secteurs de la distribution et de l’hôtellerie, électricité, infrastructures de transport soit parce qu’ils sont liés à l’existence d’une ressource naturelle locale (mine..). D’autre, au contraire, sont susceptibles d’être localisée dans différents sites, entre lesquels apparaît alors une compétition pour leur localisation. L’Agence française de investissements internationaux (AFII) recense l’ensemble des projets de ce type, dits « internationalement mobiles », implantés en Europe.
L’analyse sectorielle de ces données, présentée dans cet article, fait apparaître une forte concentration des créations d’emplois dans quelques activités manufacturières (automobile, équipement électronique..), avec toutefois un tassement progressif entre 2002 et 2004 au profit notamment des activités de services et des logiciels[1].
Les firmes d’origine anglo-saxonne constituent des investisseurs importants dans la plupart des activités de services et de haute technologie, alors que les entreprises d’Europe continentale et d’Asie sont davantage représentées dans les secteurs de la production manufacturière de basse et moyenne technologie.
L’attractivité des pays de l’est est extrêmement forte pour les activités de production manufacturière à basse et moyenne valeur ajoutée par tête, tandis que l’Europe de l’ouest continue d’accueillir la majeure partie des projets et des emplois dans les activités de hautes technologies et de services (îles britanniques notamment).
Après avoir décrit la structure globale des flux d’investissement par activité et les grandes tendances géographiques, on analysera en détail la situation des principaux secteurs concernés.
Pour consulter ce texte dans son intégralité : secteurIDE (PDF)
Mise à jour pour 2006 : /2006/08/02/les-investissements-internationaux-en-europe-par-secteurs-2002-2005-juin-2006/
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[1] Certaines activités tertiaires donnent en effet lieu à la production de services « exportables ». Les projets internationaux dans ces activités sont donc comptabilisés par les observatoires de l’AFII. Cependant, la majeure partie des investissements dans les secteurs de services ne sont pas comptabilisés par les observatoires de l’AFII, qui se focalisent uniquement sur les projets dits « internationalement mobiles » donnant lieu à compétition entre territoires d’accueil potentiels (encadré 1). Comme on le sait, les secteurs de services représentent aujourd’hui la majeure partie des flux d’IDE dans le monde.