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Editoriaux de la Salida

La Salida n°41 : Francisco Canaro

Editeur : La Salida n°41, Décembre 2004-Janvier 2005

Auteur : Fabrice Hatem

Francisco Canaro

salida41 Francisco Canaro ne joua pas seulement un rôle fondamental dans la structuration stylistique – et économique – du tango. Il fut également un homme extraordinairement attachant par la volonté et la vitalité extraordinaires qui toujours l’animèrent, par l’originalité de sa trajectoire – depuis son enfance misérable jusqu’à la consécration internationale -, et finalement par l’ampleur et la pérennité de son œuvre. Détesté par certains pour son caractère emporté, autoritaire, pour son goût de l’argent, dénigré par les critiques savants pour le simplisme de sa musique et ses chansons, il est encore aujourd’hui l’un des musiciens les plus joués en bal, pour la joie constamment renouvelée des danseurs. Il constitue d’une certaine manière l’incarnation même de l’artiste populaire, capable d’exprimer dans un style nécessairement simple l’âme du peuple portègne.

Nous avons voulu dans ce numéro rendre hommage à cet homme d’une puissance vitale et d’une créativité exceptionnelles. Nous consacrons notamment deux importantes sections à l’analyse de son style musical et à la présentation des textes de ses chansons. Grâce à la complicité de Nardo Zalko et d’Oscar Himschoot, nous vous proposons également de pénétrer plus avant dans certaines époques de sa vie, comme par exemple son séjour à Paris à la fin des années 1920. Notre grand regret de ne pas avoir pu vous proposer un article approfondi sur Ada Falcon, grande chanteuse des années 1930 pour laquelle Pirincho[1] éprouva un amour passionné, et pour laquelle il composa notamment la merveilleuse valse « Yo no se que me han hecho tus ojos ».

Mais nous n’oublions pas non plus l’actualité culturelle et associative du tango en France. Plusieurs articles sont consacrés dans ce numéro à des ouvrages ou à des festivals marquants de ces derniers mois, et notamment à celui de Tarbes où s’est produit pour la première fois l’orchestre Rayuela Tango, formé de vétérans d’orchestres de la grande époque. Bonne lecture, bonnes fêtes, et à l’année prochaine pour une Salida qui poursuivra le cycle de présentation des grands orchestres par un numéro consacré à Anibal Troilo.

Fabrice Hatem

Pour consulter le sommaire complet de ce numéro, cliquez sur : www.lasalida.info

Pour en savoir plus sur Francisco Canaro : /2006/04/25/le-musicien-francisco-canaro/

 

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[1] Surnom le plus connu de Canaro, évoquant un oiseau typique du Rio de la Plata. C’est la chevelure ébouriffée de Canaro à sa naissance qui inspira ce surnom à la sage-femme.

 

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